La Dépêche de Tahiti
Le code de l’environnement et le programme C’est assez (Cétassés), mis en place par l’association Mata Tohora, visent à inculquer les bons comportements aux observateurs de baleines. Malgré plusieurs rappels à l’ordre, certains bateaux ou nageurs continuent de s’approcher trop près des mammifères. Plusieurs signalements ont été faits, ces derniers jours, passibles d’une amende d’un million de francs et/ou de trois mois de prison.
Ne pas approcher la baleine avec son bateau à moins de 50 mètres, et 100 mètres si elle est avec un baleineau. Dans l’eau, les nageurs ne doivent pas s’approcher à moins de 30 mètres de la baleine.
Des règles dites, écrites et répétées, à la télé, à la radio et dans les journaux depuis quatre ans et la mise en place du programme C’est assez, à l’initiative de l’association Mata Tohora. Cette dernière sillonne les abords de l’île de fin juin à novembre, période à laquelle les baleines à bosse viennent mettre bas dans nos eaux pour profiter de la protection offerte par la barrière récifale. Au fur et à mesure des années, la sensibilisation a fait son effet. Une fois compris ou appris, le message passe généralement et les comportements évoluent. Mais certains semblent vouloir résister.
Changement de méthode
“En fin de saison, après tous les efforts de communication, s’il y a encore de grosses infractions et manquements au code de l’environnement, on considère que la sensibilisation pour certaines personnes ne marche pas”, explique Agnès Benet, la présidente de l’association mandatée par la direction de l’environnement.
“La communication et la sensibilisation restent la priorité, mais si cela ne fonctionne pas, on change de méthode. Comme le code de l’environnement prévoit des sanctions, pour ceux qui n’entendent pas la sensibilisation, nous passons à la sanction”, annonce-t-elle. “Cela reste très rare”, tient-elle à préciser.
Depuis quatre ans, en effet, jamais l’association n’avait franchi le pas et signalé les faits à la justice. C’est désormais chose faite. L’association Mata Tohora a envoyé deux signalements au procureur. Ce dernier a d’ailleurs pu constater les faits par lui-même puisqu’il a participé à une sortie avec la direction de l’environnement qui a donné lieu à l’observation de comportements inappropriés. Actuellement en métropole, José Thorel a indiqué qu’il se pencherait sur ce dossier à son retour la semaine prochaine. Le code de l’environnement prévoit un million de francs (Francs CFP ou Pacifique) d’amende et/ou trois mois de prison. Cinq signalements ont ainsi été réalisés ces derniers jours pour les plus récalcitrants.
“Au bout de quatre ans, on commence à connaître les bateaux à qui on a déjà expliqué les règles. Nous revenons le lendemain et nous nous rendons compte que nous parlons dans le vide. Leur expliquer ne sert plus à rien.”
Malheureusement, comme bien souvent, la répression est la seule voie pour modifier certaines attitudes nocives contre la nature, et peu respectueuses des autres citoyens venus observer les baleines en appliquant les règles.
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